I. DES RISQUES PESANT SUR LES RESIDANTS OCCIDENTAUX EN GUINEE
A toutes les chancelleries présentes en Guinée en ces heures sombres de notre Histoire,
A tous les gouvernements responsables ayant des citoyens résidant en Guinée,
Nous lançons une alerte autour des risques du syndrome de Kolwezi en Guinée.
En effet, face à la soldatesque terroriste, anti républicaine, terroriste et criminelle sévissant en Guinée sous le masque d’ « armée nationale », nous anticipons un grand risque de voir se perpétrer des agressions caractérisées à l’égard des étrangers résidant en Guinée, avec des armes de guerre que le gouvernement dira « dérobées par des insurgés », dans le but machiavélique de justifier soit l’état de siège actuel, soit sa prolongation en violation des termes de la Constitution.
Ce risque sera d’autant plus grand que pour des raisons plus inavouables les unes que les autres, les tortionnaires des populations guinéennes voudront retourner le courant de désapprobation actuel de l’opinion mondiale à leur égard, et hypothéquer tout projet de résistance conçue et coordonnée depuis les communautés guinéennes de l’extérieur, seule forme de résistance échappant encore à leur esprit retors et macabre.
II. DE L’URGENCE DE L’EVACUATION DES ETRANGERS
En conséquence, nous demandons solennellement à tous les pays dotés de moyens d’évacuation des étrangers résidant en Guinée, de procéder en urgence à cette évacuation.
Nous demandons à tous, et particulièrement à la France et aux Etats-Unis, l’arrêt immédiat de tout projet de coopération et d’assistance militaire à la Guinée.
III. DE L’ECHEC DE LA MISSION DE LA CEDEAO
Nous demandons à tous les pays membres de l’Union Européenne, ainsi qu’aux Etats-Unis, de constater le ton bon enfant et presque complice, en tout cas convenu, de la mission de la CEDEAO récemment conduite par MM. BABANGIDA et CHAMBAS.
IV. DU DEVOIR D’INGERENCE HUMANITAIRE
Nous leur demandons d’en tirer toutes conséquences immédiates afin d’exercer de toute urgence leur devoir d’ingérence humanitaire afin d’apporter massivement une salutaire assistance alimentaire et médicale à nous populations exsangues victimes d’un pogrom ignoble et global de la part d’une armée hors contrôle républicain, lâchée en meute féroce contre un peuple non souverain dans son pays.
V. DE NOTRE ENGAGEMENT A MAINTENIR LES INTERETS GEO-STRATEGIQUES
Nous, Peuple de guinée,
Nous, guinéens patriotes et responsables,
Nous nous engageons à ces conditions, de veiller, après le changement que nous exigeons désormais, à sauvegarder et reconduire dans l’intérêt mutuel de toutes les parties, les intérêts géo stratégiques actuellement détenus en Guinée par les puissances occidentales et dont la sauvegarde pourrait justifier leur mutisme ou immobilisme devant l’holocauste que subit notre Peuple sous leurs regards pudiquement fermés.
Nous rappelons aux Etats-Unis que les crimes de CONTE en Guinée sont à la dimension de ceux de SADDAM HUSSEIN en Irak.
Nous rappelons à la France que la situation en Guinée est plus grave que celle qui a prévalu à l’intervention française en Côte d’Ivoire, car en Guinée, il s’agit de s’interposer entre une bande de pillards et criminels apatrides et une population civile ayant commis le crime de réclamer son droit à la citoyenneté sur son propre sol.
VI. DU ROLE DE LA GUINEE DANS LA SOUS REGION ET DE SES RESSOURCES DESORMAIS SOUILLEES DU SANG DES GUINENS
Nous rappelons que toutes les chancelleries affirment le rôle essentiel de la Guinée dans la stabilité de la sous région, et affirmons qu’il serait inhumain qu’on laisse faire jouer ce rôle à notre pays au prix de notre sang.
Nous affirmons que ce rôle sera maintenu et renforcé dans la paix civile reconquise, et mieux garanti que par la soumission des guinéens à ce système terroriste qui fait la honte de l’humanité.
Ne rien faire fera de notre bauxite, de la bauxite du Sang, tels que les diamants de Sierra Leone furent les diamants du Sang. Le Monde devrait alors se passer des 2/3 des ses réserves de bauxite, et voir flamber de façon préjudiciable le cours de l’aluminium.
Ne rien faire fera de notre or, de l’or du Sang, et le Monde devra se priver de notre or, dont nous sommes l’un des premiers producteurs.
Ne rien faire fera de notre diamant le diamant du sang, et le Monde devra se priver de 70% des diamants de joaillerie vendus sur la planète.
Ne rien faire fera du Monde le coupable immédiat de la misère actuelle et de son aggravation par l’embargo nécessaire sur le commerce de toutes nos ressources actuellement souillées de notre sang par le gouvernement privé et personnel de CONTE, gouvernement corrompu au service de sa soldatesque barbare pour opprimer le Peuple de Guinée.
VII. DU RISQUE DE PRECEDENT CREE PAR L’IMPUNITE DONT JOUI LE GOUVERNEMENT ET L’ARMEE NON REPUBLICAINE EN GUINEE
Enfin, ne rien faire viderait le jeu des conventions internationales de leur contenus et principe quant aux aspects fondamentaux du droit, du droit humain et de la solidarité des peuples.
Comment, sinon, justifier à postériori Nuremberg, le TPI pour les criminels d’hier et de demain contre l’Humanité ?
VIII. LES PROPOSITIONS D’ACTION URGENTE QUI EN DECOULENT
En conséquence, nous proposons :
La mise immédiate du gouvernement guinéen et de son armée au ban de l’humanité,
Le vote d’une résolution à l’ONU, condamnant l’oppression et les tortures, vols, viols et meurtres massivement perpétrés par des forces armées dressées et entretenues contre les populations guinéennes.
Le vote d’une résolution à l’ONU de l’envoi immédiat, urgent et massif d’une force d’assistance alimentaire et médicale pour sauver une population soumise à la faim et privée de soins par le gouvernement privé de CONTE.
Le constat du caractère strictement personnel et privé du gouvernement en Guinée est une réalité concrète, dont nous demandons expressément le constat par la communauté internationale.
En particulier, nous demandons à l’Europe de daigner puiser dans ses surplus de céréales, de viande, de lait et d’huile, plus généralement dans tous ses stocks de denrées alimentaires, pour envoyer, dans la plus extrême urgence une mission d’aide humanitaire en Guinée, sous l’égide de Bernard KOUCHNER (au vu de son expérience en la matière), et cela est une question vitale de jours.
KEITA Sidikiba,
Responsable de la Cellule Action du CRAC,
Président de Réalités et Perspectives Guinéennes (REPERG)
Ancien officier de l’armée guinéenne,
Citoyen engagé.
ksidikiba@wanadoo.fr
Tel : +336 62 06 05 15
pour Conakryonline