Loin des trithérapie et des génériques, le président gambien affirme pourvoir guérir les malades du sida avec une simple potion aux plantes. Yahya Jammeh, à la tête de la Gambie depuis un coup d’Etat en 1994, a commencé ses «cures» le 18 janvier dernier, suscitant scepticisme et mises en garde. D’autant qu’elles soigneraient également l’asthme.
Face au nombre de plus en plus élevé de malades sollicitant les «dons» du président gambien, une employée des Nations Unies avait pointé les dangers de la cure présidentielle. Elle aurait été expulsée du pays vendredi. Fadzai Gwaradzimba «a reçu l'ordre de partir à cause de commentaires irresponsables», écrit le Daily Observer sans donner davantage de précisions.
Elle a été déclarée persona non grata jeudi et a été priée de quitter le territoire gambien avant la fin du week-end, a-t-on affirmé de source onusienne à Banjul.
Mardi, la correspondante de Sky News en Afrique a rencontré Yahya Jammeh. Alors qu’elle lui rappelait qu’il avait encore le monde entier à convaincre, le président gambien lui a rétorqué: «Je n’ai pas à convaincre qui que ce soit. Je peux soigner le sida et je ne vais pas expliquer comment cela fonctionne à des personnes qui ne veulent pas comprendre.» Le scepticisme n’est donc pas le bienvenu.
un article de Sandrine cochard (20minutes)