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Procès de New York : l’ancien tortionnaire porte plainte (Sidiki Cissoko)

L'ancien ministre de la sécurité de la Guinée, Sékou Goureissy Condé a porté plainte devant un Tribunal civil de la ville de New York, contre Mme Doussou Condé, une activiste de la défense des droits de l’homme et très connue dans la communauté Guinéenne et Africaine des USA.

Objet de la plainte: Diffamation de caractère et offense publique.

 

« Cette femme m’accuse devant des imams d’avoir tuer des gens ! Eh bien qu’elle le prouve ! » Goureissy Condé à Boubah.com du 29 avril 2007

 

Des anciens collaborateurs du dictateur Guinéen ont prie la petite habitude de se présenter en victime. Leur cynisme va jusqu'à nous demander de fournir des preuves de leurs malversations financières, des preuves de leur complicité dans les arrestations arbitraires des opposants politiques, dans les massacres, dans les tortures et assassinats de paisibles citoyens lors des manifestations politiques.

 

Kassory Fofana et Facinet Fofana qui vivent aujourd’hui, l’un aux USA et l’autre en Grande Bretagne comme des princes Saoudiens, nous lancent le défi d’apporter des preuves qu’ils ont volé l’argent de la Guinée.

 

L’ancien capo de la cellule de Alpha Condé à Coronthie, Sékou Goureissy Condé a trouvé une nouvelle stratégie politique pour fermer la gueule à chaque citoyen et patriote Guinéen qui voudrait un peu se souvenir de la Guinée de 1997 à 2000.

 

Et pourtant le rapport d’ Amnesty International sur la période 1997-2000 accuse les services de l’ancien ministre de la sécurité du dictateur Guinéen :

 

« Élection présidentielle de décembre 1998

 

Au lendemain de l’élection présidentielle contestée de décembre 1998 et à la suite de l’arrestation de dirigeants et sympathisants de l’opposition, dont Alpha Condé, les forces de sécurité guinéennes se sont déployées dans l’ensemble des villes et villages du pays, notamment à Kankan et Siguiri, et des dizaines de manifestants ont été arrêtés. Après les arrestations massives de militants de l’opposition, des membres des forces de sécurité ont maintenu à terre plusieurs personnes interpellées en leur piétinant les mains et les pieds avant de les rouer de coups, des jeunes filles se trouvant parmi les manifestants ont également subi des violences sexuelles par les forces de sécurité à la prison de Kankan.

 

À la sous-préfecture de Baro, les habitants, peu habitués à cette présence militaire, sont intervenus auprès du sous-préfet le 23 décembre 1998 pour qu’il ordonne aux forces de sécurité de partir. Mais ils ont été accueillis par des tirs qui ont provoqué la mort de Mamady Condé et Maningbe Djoumessi. Une troisième personne, Kouda Condé, est décédée un mois plus tard des suites de ses blessures.

 

Deux autres personnes, Danka Condé, soixante-dix ans, et Arafang Keita, quatre-vingt deux ans, cultivateurs battus au moment de leur arrestation, sont décédés deux jours plus tard.

 

Le soir du 23 décembre 1998, des renforts militaires sont arrivés à Baro, ils ont fouillé les maisons et ont procédé à l’arrestation de dizaines de personnes. Les militaires ont également répandu du gaz dans les cases, provoquant le décès d’au moins trois personnes: Sogbe Doumbouya, soixante-dix ans, épouse du doyen de la sous-préfecture de Baro, Nougnouman Kourouman, soixante-dix ans, ménagère, et Noumori Dama, forgeron.

 

À Siguiri, les manifestations pacifiques pour la libération d’Alpha Condé ont été également réprimées par les forces de sécurité qui ont fait un usage excessif de leurs armes provoquant deux morts et des blessés. Des adolescents, dont une jeune fille, sont décédés des suites de leurs blessures. Il s’agit notamment de :

 

• Salimata Camara, élève au collège Kankou Moussa, atteinte d’une balle alors qu’elle se trouvait devant sa résidence située non loin du rond-point sur la route de Tiguibiri, et qui avait été encerclée par les forces de sécurité;

• Mohamed Haidara, seize ans, jeune sans emploi, qui participait à une manifestation pacifique, également atteint d’une balle.

 

À Conakry, la capitale, les forces de sécurité ont également fait usage de leurs armes à feu sur des manifestants pacifiques dont Amadou Tamgaly, chauffeur à Simbarya, un quartier de Conakry. Ce dernier a été tué par un militaire autour du 11 ou 12 décembre au carrefour de Koza Simbaya alors que le Chef de l’État revenait de Dubreka.

 

Mahamoudou Diallo, âgé de dix-huit ans, a été tué au moment où il a croisé une patrouille de militaires le 21 décembre 1998 ; pris de panique, il a couru mais les militaires lui ont tiré dessus.

 

Dans un autre cas, les militaires ont tiré sur Mamadou Dioma Diallo, fabricant de briques, apparemment parce qu’il portait un maillot à l’effigie de Mamadou Ba, président de l’Union pour la nouvelle République (UNR), un parti d’opposition. La victime blessée a pu recevoir des soins.

 

À la lumière des investigations menées par la délégation d’Amnesty International en mars et avril 2000, notamment à Baro et Siguiri sur les lieux des manifestations, l’organisation déplore que les forces de sécurité aient recouru à maintes reprises à un usage excessif de la force armée, dans des circonstances où ni leur propre vie ni celle d’autrui n’étaient directement menacées et elle en conclut qu’il s’agit bien d’exécutions extrajudiciaires. »

 

Amnesty international

Document Public

Index AI : AFR 29/001/2002

 

Guinée, 31 décembre 1998, le ministre Koureissy Condé répondant à une question du journal ‘Le Nouvel Horizon’ Nr.10 s’agissant du Pr. Alpha Condé disait,

citation « Faites un tour en Haute Guinée, vous verrez comment les gens sont terrorisés, effrayés. C’est anormal. Y a t il une solution ? Oui, il faut enlever le mal. La vie d’une seule personne ne compte pas par rapport à une telle démarche historique ».

Fin de citation.

Cette déclaration constituait clairement un appel à assassinat. Dieu a sauvé Alpha Condé, mais pas les autres de Faranah, Kouroussa, Kankan, Madiana, Conakry, Kissidougou etc.

 

Doussou Condé est exilée politique aux USA et très engagée dans la lutte pour le changement démocratique en Guinée. Elle n’invente rien sur Goureissy Condé, elle ne le diffame pas non plus. Elle ne fait que lire les pages de l’histoire politique de la Guinée entre 1997 et 2000 et démasquer le Maurice Papon Guinéen.

 

Goureissy Condé a été une pièce centrale dans le puzzle du tableau de la dictature Guinéenne, il fait parti des hommes que le peuple de Guinée de janvier et février 2007 ne veut plus.

 

Sidiki Cissoko

Depuis Conakry

pour www.conakryonline.com



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