CONTESTATION : L’opposition réitère sa menace de manifester

L’opposition et le pouvoir s’inscrivent désormais dans un bras de fer qui, si on n’y prend garde, pourrait déboucher, d’une part sur des affrontements violents entre militants des deux bords, et d’autre part entre forces de sécurité et militants de l’opposition. Exposant ainsi le pays à un grand risque, de l’avis de certains observateurs, de tomber dans une crise aux conséquences tragiques sur le plan humain et économique.

Mais qui pourrait difficilement être évitée face à la détermination de l’opposition de braver l’interdiction par le pouvoir de toutes manifestations  à caractère politique pour faire aboutir ses revendications. A juste titre, en réaction à la mise en garde du Gouverneur de la ville de Conakry, Sékou Resco Kéita, d’appliquer à la lettre ces mesures d’interdiction, le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition a tenu ce lundi 19 septembre 2011 une rencontre qui a été sanctionnée par une déclaration dans laquelle il réitère son engagement de descendre dans la rue à partir du 27 septembre 2011. Comme pour dire que l’hostilité ne fait que commencer….

Dans la déclaration finale rendue publique ce lundi 19 septembre 2011, le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition rapporte que depuis avril 2011, l’opposition mène, sans succès, une démarche auprès des nouvelles autorités pour l’établissement d’un dialogue ouvert pour les préparatifs des prochaines élections législatives dans les meilleurs délais. Mais, « à la place du dialogue constamment sollicité par le collectif, le gouvernement et la CENI posent des actes unilatéraux  et avancent inexorablement dans les préparatifs du recensement intégral des électeurs   en violation de la constitution et du code électoral ».

Pour toutes ces raisons, le collectif dénonce et condamne, tout en exigeant l’arrêt de toutes les opérations électorales en cours et la mise en place d’une CENI consensuelle, la satisfaction totale des revendications que sont  entre autres: « la signature le 16 juin 2011 d’un protocole d’entente entre la CENI et le MATD qui consacre le transfert des attributions légales de la CENI au MATD ; l’attribution en l’absence de toute base légale et de transparence, du marché d‘établissement du fichier électoral  à Way Mark, une société sud africaine et à Sabari technology, une société guinéenne gérée par des militants et sympathisants du RPG, parti au pouvoir ; l’acquisition de 2050 kits paramétrés en Afrique du sud pour un recensement électoral intégral ; le recrutement et la formation des agents électoraux et superviseurs, la non prise en compte des recommandations d’audit et à la révision du fichier électoral de l’atelier de Kindia en mars 20011 ; l’interdiction, les menaces et l’interdiction des réunions des militants et sympathisants de l’opposition par les gouverneurs, préfets et sous préfets… ».

Avant de conclure, le collectif appelle à l’abandon de tous les engagements avec la Way Mark et Sabari Tchnology. Faute de quoi, elle menace de descendre dans la rue à partir du 27 septembre 2011 et les jours d’après

Wait and see.

 

Rouguiatou Bah, CONAKRYONLINE

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