- passé en revue la situation épidémiologique de la MVE dans les zones frontalières,
- procédé à l’analyser de la problématique de la gestion de l’épidémie et les facteurs de risque de la MVE dans les zones frontalières,
- formulé des recommandations visant à renforcer la collaboration entre les districts sanitaires dans les zones frontalières dans le cadre de la lutte contre la maladie,
- identifié les mécanismes de mise en œuvre immédiate des stratégies y compris les acteurs
- et proposé un mécanisme de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des recommandations et des activités dans les zones frontalières.
Après les échanges, les parties malienne et guinéenne ont :
- exprimé une profonde préoccupation par rapport à la faiblesse des systèmes de santé des deux pays pour faire face aux épidémies en général et en particulier à l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui frappe actuellement les deux communautés ;
- souligné la nécessité d’une gestion transfrontalière commune de l’épidémie de MVE ;
- reconnu que face à cette situation alarmante, déclarée par l’OMS comme Urgence de Santé Publique de Portée Internationale, le seul objectif demeure l’arrêt de la transmission de la maladie dans un esprit de solidarité régionale, la mobilisation des ressources et l’harmonisation des stratégies, en particulier, transfrontalières.
Elles ont décidé :
1. de renforcer le dispositif de surveillance épidémiologique ;
2. Aux Points d’Entrées et de sorties :
- Elaboration d’une fiche de renseignement sanitaire,
- Contrôle de température,
- Désinfection des mains,
- Interdiction de transfert des cadavres,
- Interdiction de transfert de malade.
Toujours, en vue du renforcement de la sécurité sanitaire transfrontalière, elles ont décidé :
- de l’identification des cas suspects et contacts et leur prise en charge (interdiction de déplacement à l’intérieur comme à l’extérieur du pays) ;
- du partage d’informations entre les pays ;
- du renforcer les structures sanitaires transfrontalières dans les pays par la formation, le contrôle de l’infection, le triage, l’alerte précoce, l’équipement adéquat et l’établissement des centres d’isolement/observation ;
- de diffuser des messages clairs et harmonisés à l’endroit des populations le long de toute la bande frontalière ;
- de concevoir des stratégies adaptées sur les sites traditionnels d’orpaillage le long des frontières ;
- invite est faite aux populations à ne pas céder à la panique et à se mobiliser pour gagner le combat et bouter Ebola hors de leur communauté ;
- de la mise en place d’une équipe d’investigation/réponse avec coordination unique ;
- de faciliter le passage d’un côté comme de l’autre de la frontière aux personnels humanitaire non-ressortissants de la CEDEAO ;
- de mettre en place un mécanisme de transfert des échantillons au laboratoire le plus proche en vue de la confirmation rapide du diagnostic ;
- d’échanger les listes de contacts et les rapports périodiques entre les postes de santé frontaliers.
Au sein des deux délégations :
- côté malien, outre le ministre de la Santé, Ousmane Koné, on notait la présence du ministre des Mines, du Conseiller spécial du Président de la République chargé de la lutte contre Ebola, du Gouverneur de la région de Koulikoro, du Préfet de Kangaba et des responsables nationaux de la Santé ;
- du côté guinéen, il y avait le ministre de la Santé, médecin-colonel Rémy Lamah, le Coordinateur national de la riposte contre Ebola, Dr Sakoba Kéita, le Gouverneur de la région de Kankan, le préfet de Siguiri et des hauts cadres ministère de la santé.
Etaient aussi présents : les représentants d’Institutions, de Partenaires et d’Organismes Gouvernementaux et Non Gouvernementaux.
Il faut rappeler que le Mali n’a jamais fermé ses frontières avec la Guinée avec laquelle il partage 858 km de frontière. Mettant ainsi en application les recommandations du règlement sanitaire international (RSI).
Ousmane Bangoura pour www.Conakryonline.com