La cérémonie de clôture a commencé, par le sketch d’un groupe d’élèves dans une ambiance conviviale, assurée par l’orchestre musical féminin, ‘’Les Amazones de Guinée’’, et une animation assurée par l’homme de culture, journaliste de son état, et directeur national de la culture, M. Jean-Baptiste Williams.
Ensuite, l’honneur sera au Secrétaire général du département, M. Soriba Sylla, pour présenter le rapport synthèse des 72 heures de ce salon de l’Education nationale. Selon ce dernier, l’objectif de ce salon, « s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation des recommandations issues des états généraux de l’éducation de 2008, du programme de société du Président de la République, et des orientations du ministre en charge de l’enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique… »
Ainsi, suite à des débats très serrés et constructifs autour de douze thématiques, il a été convenu sur des recommandations qui seront peaufinées dans un document, appelé le ‘’livre blanc, ainsi que des dispositifs de mise en place des différentes réformes envisagées y compris les feuilles de route.
Ce sont : le redéploiement des enseignants excédentaires des zones urbaines vers des zones déficitaires en vue d’assurer une couverture des besoins sur l’étendue du territoire nationale; le renforcement du contrôle administratif et pédagogique au niveau des enseignants et des
établissements scolaires pour restaurer l’autorité de l’Etat et qualifier les apprentissages ; la réorganisation concertée du mécanisme de virement bancaire des salaires en vue d’endiguer l’absentéisme et les abandons de poste de nombreux enseignants ; la construction de nouvelles salles de classe dans les zones de forte concentration scolaire en vue de décongestionner les effectifs pléthoriques pour favoriser les enseignements d’apprentissage ; l’application rigoureuse des textes réglementaires en matière de création et d’ouverture des écoles privées par le renforcement de l’effectif d’inspections permettant la publication annuelle de la liste des écoles autorisées et de sanctionner les cas de violation de la réglementation en vigueur et l’Etat pourrait dans ces conditions, envisager l’octroie de subvention d’excellence aux écoles les plus performantes ; l’introduction expérimentale des langues nationales aux deux premières années de l’enseignement élémentaire dans le but d’aboutir à une généralisation à peine améliorer de la qualité de l’apprentissage ; l’amélioration de l’apprentissage de la lecture surtout dans l’enseignement primaire par une combinaison de mesures ; et en fin, l’abaissement de l’âge d’inscription à l’élémentaire, de sept à six ans (de 7 à 6 ans) et la durée de vie scolaire de trois à cinq ans (de 3 à 5 ans). Un document dira-t-il, sera remis aux autorités dans un meilleur délai.
Pour sa part, au cours de son plaidoyer, Dr Ibrahima Kourouma, ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique, dira que le dit plaidoyer est adressé au Président de la République, le Pr Alpha Condé.
A ce dernier, le ministre Kourouma dira aussi que « le diagnostic du mal africain a été fait ». Et tous, dira-t-il, « savons d’où vient le mal ». « C’est la conséquence objective des mauvaises politiques d’éducation nationale engagées par nos pays ». Comme pour dire que « la cause du mal développement des pays africains, c’est la mal formation des hommes, les agents et les récipiendaires du développement ». Le ministre Kourouma par la suite a signifié comme dans la plupart des pays africains dit-il, « il manque à notre pays la Guinée, un capital sans lequel aucun développement n’est possible », c’est dira-t-il, le capital « humain ». Et selon lui, ce capital humain ne se « donne pas », ne se « prête pas », et ne « s’improvise pas non plus ». Il s’acquière dira-t-il enfin, par « l’instruction et le savoir » et se « consolide par l’éducation ». Sur ce, le ministre Kourouma résumera son plaidoyer sur les quatre points suivants :
1- L’école nationale est fortement dégradée (vétusté des locaux, insuffisance d’infrastructures
scolaires, insuffisance des manuels scolaires, le manque de manuels scolaires et matériels didactiques, etc.) ;
2- Le contenu des programmes doit être revu afin que la formation scolaire et universitaire
puisse déboucher sur l’emploi ;
3- L’école guinéenne à besoin de relever le niveau de savoir de son personnel enseignant ;
4- Le niveau social des enseignants demande d’être relevé
Le Représentant du Président Alpha Condé, le premier ministre Mohamed Saïd Fofana a, au nom de son ‘’patron’’, dit que le devoir de suivi et évaluation « s’impose », car dira-t-il, « pour ne pas laisser dormir dans les tiroirs, les importantes résolutions formulées par ces assises ».
De ce fait, avant de prendre acte du plaidoyer du ministre Kourouma et de déclarer clos le salon, il a demandé qu’ensemble, notamment avec l’appui des partenaires techniques et financiers, à réaliser « nos rêves ». Qui est celle d’une « école de qualité », si chère à « notre jeunesse, avenir de la nation ».
Au nombre des stands qui ont pris part à ce salon, figuraient en lieu et place, la maison de production et d’édition ‘’Harmattan-Guinée’’, l’institution onusienne chargée en partie de la protection de l’enfance et de la femme, l’UNICEF, etc.
Pour ce dernier, CONAKRYONLINE a tendu son micro à Mme IKuko Shimizu, du programme de l’éducation pour l’UNICEF : « l’UNICEF a été d’un apport financier, technique et intellectuel. En termes d’appui financier, l’UNICEF a appuyé le ministère de l’éducation en logistique pour des besoins d’impression des supports (discours, affiches, dépliants, etc.) ; techniquement et intellectuellement, l’UNICEF contribue à travers ce stand, mais aussi, à travers des discussions et participations qui sont plus pertinentes au niveau de l’UNICEF. Au sortir de ce salon, nous souhaitons que cela soit un facteur sensibilisant pour la population en général, notamment, sur la problématique de l’éducation, surtout au niveau primaire et le préscolaire qui concerne l’UNICEF, et aussi, au niveau de l’éducation informelle. Mais également, nous souhaitons de voire concrétiser les recommandations formulées lors de ce salon, où nous pouvons assister et accompagner le gouvernement. »
Au finish, arrosée des sonorités authentiques et classiques de l’orchestre féminine, les ‘’Amazones de Guinée’’, la cérémonie de clôture du salon de l’éducation nationale a fermé portes et fenêtres, par la remise des mains du premier ministre et de l’ex ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique, Dr Ousmane Souaré, des satisfécits et prix aux cinq premiers lauréats du baccalauréat unique 2011 (toutes options confondues), aux cinq premiers de l’enseignement technique (tous les domaines), aux quinze meilleurs enseignants de la Guinée (hommes et femmes) et aux meilleures écoles et lycées de la Guinée. Quant aux cinq premiers lauréats du bac unique, il a été dit que l’honneur reviendra au Président de la République, le Pr Alpha Condé, de leur remettre leur prix et satisfecit.
Lamine Camara, CONAKRYONLINE