D’entrée de jeu, l’honneur est revenu en premier lieu, au ministre du Plan, Souleymane Cissé, de planter le décor de ladite rencontre.
Avant tout d’abord, il a tenu à exprimer la joie et le plaisir qu’il ressent du présent atelier national qui marque le lancement des travaux d’élaboration du Plan quinquennal.
Selon le ministre Cissé, pour donner un fondement logique à ce que la Guinée veut entreprendre dans le futur, il serait utile dira-t-il, de rappeler la ‘’problématique de la planification en Guinée, et brosser un tableau sur la rétrospective de la situation économique et sociale au cours des années passées’’.
Puisque, toujours à l’entendre, il ressort des études que la Guinée n’a pas réellement connu un processus de planification global et continu, bénéficiant de l’appui massif de tous les partenaires. Chose qui est la conséquence à nos jours, du classement que la Guinée parmi les pays les plus pauvres de la planète, dont les caractéristiques sont entre autres : faiblesse des revenus par rapport à la plus grande partie de la population, insuffisance des infrastructures, la production encore embryonnaire, l’économie très peu diversifiée.
Ainsi, compte tenu des contraintes sus-évoquées, le ministre Cissé dira clairement que la Guinée a besoin « de renouer avec le système de planification stratégique pour imprimer une nouvelle dynamique à l’essor économique et social du pays… »
Pour ce faire, sur la base de l’adage qui dit que tout pays qui ne planifie pas son développement, planifie son échec, M. Souleymane Cissé, dira que le gouvernement se propose de mettre en place un cadre global de développement, qui consiste à faire de la Guinée, un pays émergeant dans les cinq années à venir. Notamment : la Vision prospectives Guinée 2035, le Plan quinquennal de développement, le Document de stratégie de réduction de la pauvreté de troisième génération qui permettra à la Guinée d’accéder au point d’achèvement de l’initiative PPTE, et le Programme d’investissements publics.
Tout en rappelant que ladite rencontre constitue une première étape, et qui sera suivie d’autres, notamment, par des ateliers régionaux, pour impliquer plus amplement les acteurs au niveau des préfectures et régions, et prendre en compte les besoins et attentes des populations à la base, le ministre Souleymane Cissé a tenu à rassurer et à affirmer aux uns et aux autres, de l’engagement ferme et résolu de son département à ne ménager aucun effort, pour conduire avec l’appui et la participation de tous les acteurs impliqués, le processus devant permettre de doter la Guinée d’un cadre cohérent de planification.
Le premier ministre, Mohamed Saïd Fofana, pour sa part, tout en félicitant chaleureusement les organisateurs du présent atelier, a invité toutes « les composantes de la société à unir leurs efforts » pour la transformation économique ambitionnée par son gouvernement sous la directive « éclairée » du Président Alpha Condé, pour faire très rapidement de la Guinée, « un pays émergeant ».
Aussi, a-t-il tenu à ajouter, de se saisir de l’occasion, pour exprimer sa gratitude à l’endroit « des pays amis et des partenaires techniques et financiers » pour leur sollicitude constante au programme de développement économique et social de la Guinée, et surtout, les « encourager » à poursuivre leur « appui » à notre projet de société.
Sur ce, au nombre de deux cent cinquante (250), après tout une journée de débat, d’échange, de communication, de partage, les participants ont au finish, élaboré un rapport synthèse, dans lequel des recommandations ont été faites.
Ce sont :
1) Conduire à terme le processus d’élaboration du Plan quinquennal et la Vision prospective 2035 ;
2) Mettre l’accent sur l’approche participative ;
3) L’articulation entre les différents programmes ;
4) Valoriser les capacités internes ;
5) Renforcer les mécanismes d’information et de sensibilisation des acteurs ;
6) Veillez au respect des chronogrammes relatifs au Plan quinquennal et la Vision prospective 2035 ;
En tous les cas, si la Guinée se veut devenir un pays émergeant, ou tout au moins, bénéficier largement des dividendes de ses innombrables ressources du sol et du sous-sol, il va s’en dire qu’elle devra de façon sine qua non, relever certains défis: lutte contre la corruption, l'amélioration de la gouvernance économique, la stabilisation du cadrage macro-économique à travers une régulation conjoncturelle de l'activité économique, la justice, etc.
Lamine Camara pour CONAKRYONLINE