Ce constat d’échec, serait, semble t-il, motivé par la persistance d’Alger à associer, pour la 1ère fois, d’autres pays à ces discussions, dont notamment la Libye, afin de trouver des convergences et un consensus sur les menaces relatives à la sécurité dans la région sahélienne. De manière unanime, les hauts responsables des pays participants à cette réunion ont appelé à une mutualisation des capacités dans la coopération, la coordination, la complémentarité et la cohérence afin de faire face à toutes ces menaces réelles, au Sahel afin que cette région devienne un havre de paix et de prospérité. Or, l’entêtement des autorités algériennes a fait que le comité d’Etat-Major opérationnel conjoint est devenu inopérant. Pour preuve, avec les évènements en Libye, Alger a laissé passer à travers ses frontières une quantité d’armes, de véhicules de combat et de semtex (produit hautement explosif) et des mercenaires dans la région sahélienne. Ce laxisme des services de sécurité algérien compromet durablement la stabilité des pays du Sahel. Enfin, et pour démontrer le fiasco algérien, cette réunion sur la sécurité et le terrorisme au Sahel s’est achevée le 08 septembre 2011, en avance par rapport au programme initial. Les thèmes relatifs au terrorisme, au crime organisé et au développement ont été tout simplement annulés. Le seul résultat concret de cette conférence annoncée par l’Algérie à coup de tapage médiatique, est l’accord sur l’organisation d’une nouvelle réunion dans les prochains mois et dans une capitale du Sahel. Ainsi donc, comme le déclarent nombre d’analystes, la conférence d’Alger a accouché d’une toute petite souris placée aujourd’hui en couveuse et en soin intensif. Une véritable claque pour la diplomatie algérienne et ses services de sécurité sur les plans régional et international. En vous demandant de bien vouloir publier et diffuser ce papier. Une réponse par courriel à cette demande serait appréciée.
Correspondance particulière de Farid Mnebhi