En raison de la pagaille qui y règne, certains compatriotes ont conclu, sans exagération que les structures hospitalières du pays sont des mouroirs. Foulant aux pieds le serment d’Hippocrate, le personnel de santé se soucie plus pour la recherche du gain facile que d’une quelconque exécution correcte de leur travail, du reste à vocation humanitaire. Ainsi, il n’est point rare de voir des médecins réclamer de l’argent avant de toucher à un malade, même dans un état critique. En véritable commerçant, nos agents de santé détiennent pour la plupart des produits pharmaceutiques qu’ils revendent impudiquement aux patients après avoir prescrit exactement l’ordonnance correspondante.
Pour mettre fin à cette anarchie le gouvernement guinéen vient de rendre public un tarif officiel de soins dans les hôpitaux. Avec l’espoir que la mesure sera appliquée à la lettre pour le plus grand bien des populations guinéennes. La première mesure prise par le gouvernement est la confirmation de la gratuité de la césarienne et de l’accouchement, en application de la promesse électorale prise par le chef de l’Etat.
- Echographie : 40 000 FG
- Consultation enfant : 10 000 FG
- Consultation adulte : 15 000 FG
- Hospitalisation sans intervention enfant : 80 000 FG
- Hospitalisation sans intervention adulte : 180 000 FG
- Hospitalisation avec intervention chirurgicale enfant : 340 000 FG
- Hospitalisation avec intervention chirurgicale adulte : 540 000 FG
- Frais journalier en chambre individuel, les cabines : 30 000 FG/jour
- Examen de radiographie sans contraste : 40 000 FG
Comme mesure d’accompagnement, le gouvernement s’engage à mettre à la disposition des structures hospitalières, des médicaments essentiels pour la prise en charge de certaines maladies récurrentes.
Lamine Camara pour CONAKRYONLINE