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HISTOIRE
L'histoire ancienne
L'histoire ancienne de la Guinée est peu connue. Mais on sait que les peuples de la région se sont très tôt, au cours du Ier millénaire après J.-C., rencontrés dans la boucle du Niger, par le biais du commerce et des grandes vagues migratoires de la sous-région. Le pays participait donc directement au commerce transsaharien. La Guinée intérieure fut intégrée à l'empire du Ghana vers le Xe siècle. Au XIIIe siècle, Soundiata Keita fonda l'empire du Mali, dont la capitale, Niani, se trouvait sur le territoire de la Guinée actuelle.

A partir du XIIIe siècle, des groupes peuls ont migré de la zone sahélienne vers le Fouta-Djalon, région propice à l'élevage. Ils s'imposèrent aux populations locales et s'opposèrent aux États voisins, en pleine expansion. Au XVIIe siècle, d'autres groupes peuhls, convertis à l'Islam, les rejoignirent. Ensemble, au XVIIIe siècle, ils lancèrent un jihad contre les «infidèles». Le Fouta-Djalon s'organisa en un État théocratique sous l'impulsion de Karamoko Alpha (1725-1750) puis de Ibrahima Sambego Sori (1751-1784). La capitale se trouvait à Timbo. L'opposition entre deux familles, les Alfaya et les Soriya, aboutit en 1837 à un fragile accord sur une alternance au pouvoir qui amenuisa la résistance du pays à la conquête coloniale.

Dans les années 1870, un commerçant malinké, Samory Touré, constitua un empire en Haute Guinée, avec Bissandougou pour capitale.Il donna à ses conquêtes militaires le caractère d'un nouveau jihad. Il était aidé par une puissante armée qu'il équipa de fusils fabriqués par les forgerons locaux.


L'arrivée des Européens

De nombreuses versions existent à propos de l'origine du nom de la Guinée. La version la plus répandue et la plus vraisemblable est celle qui se rapporte aux premiers contacts entre les explorateurs portugais du XVe Siècle et les populations autochtones. Les premiers explorateurs ayant débarqué sur les côtes d’un territoire inconnu auraient interpellé un groupe de femmes (qui rejoignaient leurs maris pêcheurs) pour connaître le nom du pays et celles-ci auraient répondu "Guinè na mukhu tanna, khamè na yaré" ; ce qui signifie en langue nationale Soussou "Nous, nous sommes des femmes, les hommes sont devant, en aval du cours d'eau". Les explorateurs auraient alors retenu le premier mot prononcé "Guinè" qui est devenu Guinée (en français), Guinea (chez les anglophones) et Khinya (chez les arabophones)

Les Portugais donc furent les premiers, au XVe siècle, à longer les côtes de la Guinée et à entrer en contact avec les populations qui s'y trouvaient. Ils installèrent des comptoirs et pratiquèrent le commerce de l'or, de l'ivoire et la traite des esclaves. Ils furent bientôt supplantés par les Britanniques et les Français.

Au XIXe siècle, les Européens lancèrent des missions d'exploration vers l'arrière-pays: le Français Mollien atteignit le Fouta-Djalon et la ville de Timbo en 1818; l'Anglais Gordon Laing (1826) et le Français René Caillié (1828) atteignirent Tombouctou. En 1840, l'amiral français Bouet-Willaumez (1808-1871), futur gouverneur du Sénégal, signe les premiers traités avec des chefs locaux. En 1880, le Français Olivier de Sanderval jeta les bases de la colonisation.

Le gouverneur français du Sénégal, Louis Faidherbe, comprit vite que la région des Rivières du Sud, sur la côte de Guinée, constituerait une base idéale pour progresser vers l'intérieur. En 1881, le Français Bayol signa un traité d'amitié, de commerce et de protectorat avec le Fouta-Djalon. L'almamy (chef des croyants) Ibrahima Sori rendit alors visite à Gambetta à Paris. En 1882, Bayol devint le premier lieutenant-gouverneur des Rivières du Sud. En 1884-1885, la conférence de Berlin reconnut les droits de la France sur la région. En 1890, la Guinée devint une colonie autonome, avec Conakry pour chef-lieu. En 1893 et 1894, la Côte-d'Ivoire et le Dahomey en furent détachés. En 1899, le Soudan français perdit la région malinké du haut Niger, annexée à la Guinée.

Les Français s'implantèrent assez facilement sur la côte. L'exploitation des différends politiques dans le Fouta-Djalon rendit l'expansion coloniale relativement aisée. En revanche, en Haute Guinée, la France se heurta à de vives résistances : les troupes françaises durent livrer de durs combats contre Mahmadou Lamine, puis contre l'almamy Samory Touré. Une troupe commandée par Louis Archinard prit Kankan puis Bissandougou. L'empire de Samory Touré fut totalement envahi en 1892, mais le conquérant se tailla un nouvel État dans le nord de la Côte-d'Ivoire. La région ne fut totalement «pacifiée» qu'en 1912, après la défaite d'Alpha Yaya Diallo.


La colonisation

La France pratiqua la traite des produits licites, en grande partie confiée à de grandes compagnies commerciales. En 1914, la ligne de chemin de fer Conakry-Kankan fut achevée. Pendant les deux guerres mondiales, la France fit largement appel aux soldats guinéens. Le nationalisme guinéen prit de l'ampleur après la Seconde Guerre mondiale. Élu en 1945, Yacine Diallo fut le premier député de Guinée à l'Assemblée française. Le Parti démocratique de Guinée (PDG, section guinéenne du RDA), créé par Fodé Mamadou Touré et Madeira Keita, mena la lutte pour l'indépendance. Le syndicaliste Sékou Touré prit la direction du PDG en 1952. L'administration coloniale s'efforça par tous les moyens de briser la contestation. À la suite de la loi-cadre de 1956 et de la victoire éclatante du PDG aux élections territoriales de 1957, Sékou Touré fut élu président du Conseil. Le PDG devint le parti unique de la Guinée.

Lors du référendum sur la Communauté française, la Guinée suivit la consigne prônée par Sékou Touré et vota «non» à 94,4 % des voix. Le 2 octobre 1958, la Guinée proclama son indépendance.


La Guinée contemporaine

De 1958 jusqu'à la mort de son chef charismatique, Sékou Touré, en 1984, la Guinée a été enfermée dans un système totalitaire stérilisant les dynamismes nationaux. Le parti-État , captant la rente minière de la bauxite et pourchassant les oppositions, finit par étouffer le pays. Les productions auparavant exportées, banane, café, ananas, arachide, s'effondrèrent et les paysans se replièrent sur leurs terroirs pour assurer leur sécurité alimentaire.

Mécontente de la décision guinéenne après son vote négatif lors du référendum du 28 septembre sur la Communauté, la France suspendit immédiatement et totalement son aide. Sékou Touré, devenu président, fit sortir son pays de la «zone franc» en 1960 et remplacer l'usage du français par les langues locales en 1968. Sur le plan économique, il choisit la voie de la «révolution socialiste», et la Guinée se tourna vers le bloc communiste (URSS et Chine) pour obtenir des aides et des financements que la France lui refusait. Sékou Touré imposa un pouvoir qui chassa vers l'exil les chefs de l'opposition et une partie de la population. L'opposition, présente essentiellement à Paris, à Dakar et à Abidjan, s'organisa en 1965 pour tenter de renverser le président. Celui-ci ne cessa de dénoncer des complots, fomentés avec des appuis étrangers. En 1970, soutenue par les Portugais, une expédition militaire tenta une invasion depuis la Guinée-Bissau, elle fut repoussée par l'armée guinéenne. En 1977, la mort en prison de Diallo Telli, ancien secrétaire général de l'OUA, souleva une très vive émotion dans l'opinion internationale. Le mécontentement grandissant de la population finit par contraindre le président à assouplir sa politique économique. Il ouvrit alors la Guinée à la coopération avec les pays capitalistes, en particulier la France. En mars 1984, Sékou Touré mourut brutalement. Il laissait un pays ruiné, des prisons pleines et des centaines de morts sous la torture. Un coup d'État militaire mené quelques jours plus tard porta le colonel Lansana Conté au pouvoir.

Depuis 1985, la Guinée est engagée dans une série de réformes en rupture avec l'ancien régime. En engageant deux réformes décisives (monnaie, fonction et secteur publics), les dirigeants de la Deuxième République se sont attaqués à deux piliers essentiels de l'héritage. La réforme monétaire a abouti à la création du franc guinéen et les effectifs de la fonction publique, 84 000 personnes en 1984, ont été réduits de 50 %. Près de 300 entreprises d'État ont été fermées mais leur privatisation est laborieuse. La diaspora (au moins 2 millions de Guinéens vivraient à l'étranger), déçue, n'y contribue pas alors que la corruption et les détournements n'ont pas été éliminés. Les relations avec le FMI et la Banque mondiale se sont dégradées à partir de 1989. Les rapports avec les bailleurs de fonds sont d'autant plus difficiles que les tensions politiques sont fortes. Le processus de démocratisation a été engagé en 1990 (Constitution restaurant le mutlipartisme, mise en place d'un Conseil transitoire de redressement national remplaçant le Comité militaire de redressement national). L'élection présidentielle au suffrage universel du 19 décembre 1993 a été remportée par le général Lansana Conté (50,9 % des suffrages), mais ces résultats ont été violemment contestés par les partis d'opposition, divisés. La lente transformation politique a été parachevée en 1995 avec les élections législatives et municipales, mais la situation politique demeure plus qu'incertaine. Les affrontements entre Malinkés, Soussous et Peuls resurgissent et une nouvelle tentative de coup d'État militaire, en février 1996, montre que la situation est loin d'être apaisée. Avec 540 dollars par tête (1998), et malgré ses richesses minières, le pays demeure extrêmement pauvre.

En juin 1995, les premières élections législatives pluralistes accordent 71 sièges au parti du président (le PUP, Parti de l'Unité et du Progrès) et 19 sièges au parti du principal opposant, Alpha Condé. Le taux de participation s'élève à 62%. L'Assemblée nationale élit à sa tête le secrétaire général du PUP.

Les 2 et 3 février 1996, une mutinerie qui se transforme en tentative de coup d'Etat, organisée par les forces armées, à l'occasion de revendications salariales, échoue. Cependant, le pouvoir est déstabilisé. De plus, les résultats économiques ne tiennent pas leurs promesses. Les menaces des institutions de Bretton Woods de se retirer poussent le Président à nommer un Premier Ministre, Sydia Touré. Le poste est créé pour lui (la Constitution ne prévoyant pas ce poste). Ancien directeur du cabinet d'Alassane Ouattara, lorsqu'il était Premier ministre de Côte d'Ivoire, Sydia Touré est présenté comme un technocrate libéral et expérimenté, qui a montré sa capacité à gouverner. Sa mission est de redresser l'économie exsangue du pays. En décembre 1998, le Général Lansana Conté est réélu pour une période de 5 ans. Le 8 mars 1999, on annonce la nomination au poste de Premier Ministre de Maître Lamine Sidimé, Président de la Cour Suprême, en remplacement de M. Sidya Touré. Le référendum du 11 septembre 2001 a prolongé le mandat présidentiel (initialement de 5 ans) à 7 ans et a aboli la limitation liée à l'age ou au nombre de mandats présidentiels possibles. Ainsi, le Général Lansana Conté pourra se représenter lors des élections présidentielles de décembre 2003.

Le 23 février 2004 le président de la République a alors surpris son monde en prenant un décret nommant François Lounceny Fall au poste de premier ministre . Le même décret annonçait le limogeage du Premier ministre Lamine Sidimé assorti d'un léger remaniement ministériel. Dans une lettre datée du 24 avril 2004, François Lounceny Fall présente sa démission depuis Paris.

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