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| Message de Emmanuel L.TOURE |
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| Sat May 11 13:22:12 2002 |
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| Sujet: Re: Mon constat |
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| e-Mail: emature@hotmail.com |
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| Pays: SUÈDE |
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Message:
Cher(es) ami(es) du petit écran,
Il y a des lustres que je ne suis pas intervenu sur ce site. Le mot, qu’il soit berbérophone, francophone, anglophone, ou sorti des 1.500 langues africaines n’a de sens que lorsqu’il est placé dans un contexte. On ne peut plus sûr de la justesse, selon les sémiologues, de cette assertion. De là, je pose la question suivante :
Dans quel contexte passeront-ils bien les expressions suivantes : « le libre choix ?» ; « la Justice ? ! » et « la Démocratie ?» ; « la démagogie ? » et « la corruption ? » De ma part, no comment !
De longs textes ennuyants, passionnants et rarement instructifs s’exposent et se répandent avec impétuosité sur ce site dans le seul but de valider une inexistante trilogie ethnique en Guinée. Les instigateurs de cette médiocrité sociale se font appeler intellectuels, mot que je prends avec prudence entre deux pincette et je me permets de le définir, par extension, dans le contexte guinéen, comme une bassesse écoeurante. Nous avons la chance que cette création inhumaine issue des esprits rabougris ne se définie pas sur la peau. Si cela était le cas, on aurait eu des formes de racisme olympique, comme l’émotion est à ces nègres. Ils parleront de Soussou, Peuhl et Malinké et rarement de Kissien, de Mano, de Toma et de Guèrzé, sous prétexte que celles-ci(ethnies) sont minoritaires.
Ceux qui sont un peu justes, les rassemblent lamentablement dans un contexte(forestiers) aussi ridicule que de se dire trois protagonistes. Les 99% des ces intellos savent à peine que le kissié comme langue, est morphologiquement et sémantiquement très loin de toma, de guèrzé que le maninkakan du soussou. Qui dira mieux ?.
Figurez-vous qu’en Guinée, il n’y existe pas et n’y en existera aucune ethnie qui prendra le nominatif « forestier » qui tend à y être péjoratif. Dans tout son contexte, que ce mot qu’il soit en usage en Guinée ou ailleurs, il définit en tant que substantif, celui dont l’activité est basée sur la foresterie et qualifie, en tant qu’adjectif l’état de ce qui est lié à la forêt. Pourtant cette définition est très élémentaire pour vous les intellectuels. Ce qui veut dire que l’on peut vivre dans la zone sans pour autant être forestier. Est ce que vous avez me dire que ces hauts cadres ayant des scieries clandestines dévastatrices des nos ressources vertes ne sont-ils pas des forestiers ? Allez-vous me dire que Charles Pascal TOLNO, ZOUMANIGUI, Germin DOUALAMOU et Jean Marie DORÉ sont des forestiers ? Je n’ai fait que citer les noms d’un kissien politicien, aussi d’un toma, d’un guèrzé et d’un mano qui n’ont absolument rien à foutre avec la foresterie. Si on admet qu’ils sont tous des forestiers alors tous les peuhls sont des éleveurs ou des Samba, tous les soussous sont des balantès ou des pêcheurs et tous les malinkés, des koukalamas ou des doundoumba? Vous vous précipitez sur ces claviers pour ne causer que de tollé général dans ce milieu social déjà fatigué et traumatisé par des régimes horriblement corrompus.
Ils sont peu à faire preuve de civisme quand ils approchent les problèmes guinéens. Pourtant des figures de proue comme Mammy K( reste un exemple), Faya (qui fait des synthèses de juste aux armes blanches dans une main et un texte sur les quatre préceptes de la méthode dans l’autre, est un autre), Youssouf le japonnais(est un cas !), YAT de Stockholm (dont la fierté d’être celle qu’elle est, femme cultivée, reste un example de féminisme à suivre) ; sans oublier Abou de l’Allemagne (qui, bien que cultivé de façon achevée, ne croit pas que la science sans conscience n’est qu’une ruine de son propre peuple), Fodé B., Ibrahima KD( qui, par son verbe, a désactivé ce faux sujet qu’est le fédéralisme) ; D Moustapha Has dans son remarquable exposé sur l’âme même des problèmes guinéens intitulé ‘‘Les madrassas en Guinée’’, texte qui pouvait être titré « l’étrange destin de la Guinée » et mon cher ami A. Sadjo B, l’allemand, le vrai critique des médiocrités de nos intellos.
Certains considèrent qu’il serait bien d’adapter la Démocratie et ses corollaires à nos réalités socio-politiques, économiques et culturelles. Seront-ils en mésure de nous dire clairement quelles sont ces réalités ?
Très amicalement,
Emmanuel Lamine TOURE
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| Réaction de Baldé |
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| Sat May 11 13:22:12 2002 |
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| Sujet: Re: Mon constat |
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| Pays: |
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Message:
Cela ne m'étonne pas que notre frère Emmanuel soit aussi frustré par la connotation de certains mots ou expressions utilisés tant en guinée. Cepnadnt ce n'est pas un phénomene propre à la Guinée cette appelation ''Forestier''. Au sén´ßegal par exemple on les appelle les ''NAK''. Un mot qu'ils acceptent volontiers et avec plaisir. Jer me demande pourquoi c'est aujourd'hui que cette revandication commence!
Au temps de Sékou Touré , les ''forestiers'' ( excusez moi d'utiliser ce mot lors de mes interventions car je n'en connais pas d'autre actuellement et peut etre que cette discussion me ferra changer d'avis) avaient honte de parler lur langue hors de la guinée forestiere . En tout cas à conakry c'était le cas. Ils parlaient tous le malinké pour s'identifier comme tel. Ce n'est qu'apres la crétaion des partis politiques et la divisions de la nation causée par l'ethnocentrisme de Lansana Conté, que les Forestiers ont commencé à se regrouper autour d'un leader et ont pu d'es lors commencer à parler dans leurs differents dialectes.
ce n'est pas le mot en tant que tel qui est haissable mais l'image que les gens ont voulu véhiculer.
L'utilisation de ce mot ''forestier'' est dû au nom donné aux quatre régions naturelles! C'est pourquoi il ne faut pas toujours penser que dire ''forestier'' est mal intentionné, de même dire en europe ''noir '' ou ''camarade'' dans les pays communistes . Dire ''gay'' ne signifie toujours pas ''homosexuel'' mais ce sont les circonstances et les temps qui donnent des connotations péjoratives.
Vous voulez faire aujourd'hui mon frère emmanuel une révolution mais je me demande combien de guinéens le comprendront!
A ton avis quel mot adequat faudra t il pour désigner les habitants de la Guinée Forestiere. Il ne s'agit pas de supprimer le mot mais plutot le remplacer par un autre. je l'accepterai volontier
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