ôTE D'IVOIRE, 01.12.2002
Le départ de Marcel Amon Tanoh, ministre ivoirien des Transports
M. Marcel Amon Tanoh, le ministre ivoirien des transports n'a pas de mots assez durs pour qualifier le gouvernement de Pascal Affi N'Guessan dont il vient de claquer la porte en dénnoncant les exactions, viols, exécutions sommaires, assassinats, perpétrés par l'escadron de la mort
" J'ai décidé, deux mois après le début des événements du 19 septembre 2002, de démissionner de ma fonction de ministre des Transports de la République de Côte d'Ivoire. Ma conscience ne peut assumer plus longtemps toutes ces exactions, viols, exécutions sommaires, assassinats, perpétrés par l'escadron de la mort, contre d'innocentes victimes, en toute impunité ". Un coup d'éclat qui devrait faire tâche d'huile puisque Alassane Dramane Ouattara, le président du Rassemblement des républicains (RDR), principal parti d'opposition, a demandé, le jour suivant (mardi), aux trois autres ministres RDR de quitter le gouvernement.
Les dirigeants du RDR reprochent au parti du président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), de mener une campagne haineuse et " fasciste " contre Alassane Ouattara, réfugié à l'ambassade de France depuis l'insurrection militaire, le 19 septembre 2002. " En portant des accusations aussi graves contre le Premier ministre Alassane Ouattara et son parti, le pouvoir par l'entremise du FPI, vient de se découvrir, après avoir, avec hypocrisie, voulu se réfugier derrière "la société dite civile ". Le pouvoir en place vient à nouveau de faire la preuve de sa duplicité, mais aussi de son irresponsabilité ", note la direction du RDR qui reproche au gouvernement d'être derrière la campagne médiatique contre son mentor. C'est cette même direction qui a demandé à Alassane Dramane Ouattara d'annoncer le retrait des ministres RDR du gouvernement. Ce qui réduit le gouvernement d'ouverture à une alliance entre le Front populaire ivoirien et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de Konan Bédié qui trouve son partenaire de plus en plus encombrant.
D’Abidjan
Auguste Sery
Pour conakryonline
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