OTE D'IVOIRE, 15.01.2003
Paris, siège des négociations inter-ivoiriennes
sera assisté de trois coordinateurs représentants respectivement la communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest, l'union africaine et l'ONU.
Avec son allée bordée de tilleuls et ses étangs, l'endroit semble paisible. La France a choisi le Centre de rugby de Marcoussy à 30 kilomètres au sud de Paris pour accueillir la table ronde. But : ramener la paix après quatre mois de rébellion. Sont présentes l'ensemble des forces politiques ivoiriennes y compris les rebelles qui contrôlent la moitié du pays. Toutes ces délégations vont vivre à huis-clos loin des journalistes pendant dix jours pour trouver une issue politique. Pierre Mazot, ancien ministre et proche de Jacques Chirac, conduira les débats. Fin de partie, le 24 janvier pour un sommet avec les chefs d'Etat de la région et Koffi Annan, secrétaire général de l'ONU comme garantie.
Le président ivoirien Laurent Gbagbo dont les rebelles réclament le départ, dit s'opposer à des élections anticipées et n'est pas prêt à une amnistie ni à un Gouvernement d'union nationale.
Après avoir déployé 2.000 soldats en Côte d'Ivoire, la France estime, de son côté, prioritaire la question de l'"ivoirité", à l'origine des crispations ethniques qui ensanglantent le pays depuis trois ans.
Premier producteur mondial de cacao, jadis prospère, accueillante et multi ethnique, la Côte d'ivoire s'est appauvrie et frôle la guerre civile entre musulmans du nord, chrétiens et animistes du sud. A défaut d'un accord, le risque est le bain de sang, l'éclatement du pays et l'embrasement de l'Afrique de l'ouest
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