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UINEE, 27.01.2003


Au nom de toutes nos espérances ( une Analyse de notre Correspondant Mr. Sidiki Keita)

Au seuil de cette année charnière dans le devenir de notre nation, j’adresse à tous mes compatriotes mes vœux de bonheur, de santé et de prospérité.



L’année 2003 s’annonce cruciale au vu des échéances à l’horizon et des acteurs qui campent sur le terrain de l’alternance que tous les patriotes sincères appellent de leurs vœux en Guinée, au vu de la gestion calamiteuse qu’a subi le pays au long des presque deux décennies que règne le potentat de Conakry.
La régression sociale, politique et culturelle infligée au pays par Lansana CONTE et ses affidés a réussi l’incroyable tour de force de la réhabilitation de fait des 26 ans du régime précédent, sans qu’en rien il n’y eut besoin des démarches officielles engagées ces dernières années par le ci-devant colonel du défunt régime, qui, désespérant de pouvoir donner un sens à son propre régime, s’est finalement attelé à le vider de tout sens, en s’inscrivant résolument et sans complexe dans la droite ligne de son prédécesseur, dont il se proclame l’héritier, après bien sûr avoir saccagé en règle, toute l’œuvre socio-politique de ce dernier, œuvre qui, malgré toutes les réserves légitimes qu’elle a pu susciter ici et là, avait au moins le mérite de la cohérence dans sa ligne et dans sa pratique.
Cependant, si le régime sans partage de Sékou TOURE a achoppé sur un point ce fut bien sur celui de la construction et de la consolidation de l’unité nationale, par le fait d’avoir déclaré « la guerre aux peuhls » en 1976.



Cette démarche, suivie d’exactions et tracasseries administratives à l’encontre de toute une ethnie ne suscita heureusement, aucune action de destruction ou de conflagration civile contre ceux que Sékou TOURE désignait à la vindicte des autres guinéens, dérogeant à son rôle de Président de la République, premièrement garant de la sécurité et de la liberté de tous les guinéens.
Malheureusement, aucun cadre ni responsable du Parti-Etat ne dénonça ni ne s’opposa au rouleau compresseur de la répression d’Etat qui s’ensuivi alors, emportant entre autres DIALLO Telli que Lansana CONTE ne s’est pas gêné de réhabiliter pour tromper, à ses débuts, sur l’incurie réelle de son pouvoir.
Qu’en pense-t-il aujourd’hui depuis qu’il s’est proclamé l’héritier naturel et actif de Sékou TOURE, tant il est vrai qu’il n’est pas à une contradiction près.



Libre à lui d’hériter de qui il veut, mais pour l’Histoire, notons que moins de dix ans après la tragédie des peuhls, l’hallali se déclencha encore à l’encontre d’une fraction ethnique de la Guinée, les malinkés, chassés à courre par une foule déchaînée lancée par le pouvoir et soutenue publiquement par Lansana CONTE en personne, lançant, au matin du 7 juillet 1985, son sinistre et cynique WÔ FATARA, sur les ruines de tout ce que la communauté malinké avait pu construire à Conakry depuis des générations, enjoignant aux mécontents de déguerpir, et de « rentrer chez eux ».



Le bannissement systématique et progressif des malinkés dans l’espace des institutions nationales et leur cantonnement implicite en un bastion de proscrits en déshérence avait commencé, devenant la règle même de la gouvernance de Lansana CONTE.
C’est dans ce contexte de stigmatisation et d’incitation à la haine tribale que survint le MNR, devenu RPG conduit par Alpha CONDE, d’abord timidement et clandestinement depuis la Guinée forestière, avant de devenir le mouvement de masse qui affronta courageusement le potentat de Conakry dès la fin des années 80.
Vous avez-dit CONDE ? Ce seul patronyme servit au ralliement des malinkés harcelés et hachés menu par le régime de Lansana, donnant une force sans conteste au RPG, non encore démentie à ce jour.
Les revendications et aspirations qui conduisirent le RPG sur les fonts baptismaux, justes et légitimes dans le sens où elles ont toujours visé à mettre fin à la marginalisation systématique des malinkés dans les institutions républicaines et à leur retour dans l’espace national, continuent d’être nourries du militantisme de la majorité des populations de Haute Guinée, souvent harcelées aussi dans des pays voisins, notamment au Libéria.
C’est dire que les rares havres de paix permettant aux malinkés de prospérer alentour, tels Abidjan en Côte d’Ivoire, revêtaient pour nos concitoyens une importance vitale.
La plupart s’y étaient refait une vie, las des tracasseries et des entraves de Lansana CONTE.
Ils étaient souvent les seuls soutiens de leur famille restée en Guinée.
Ce sont ceux là que Laurent GBAGBO a choisi de faire déguerpir et même de faire massacrer en détruisant les quartiers dits de la « ferraille » sous le prétexte d’évacuer les nids de rebelles à Abidjan.
Sachant ce qu’il en avait été des mêmes populations sept ans auparavant en Guinée, qui peut comprendre le soutien sans réserve qu’apporte Alpha CONDE à Laurent GBAGBO, et cela dès le lendemain du rasage des quartiers à forte coloration guinéenne et même malinké à Abidjan ?
A mon sens, ce soutien correspond bien à un « I FATARA » décerné sans ambages à GBAGBO par Alpha CONDE un nom d’une soi disante « internationale socialiste » qui tient plus de l’internationale de l’inconscience et du cynisme que d’autre chose.
C’est, à Abidjan, le lugubre écho au « WÔ FATARA » de Lansana CONTE sept ans plus tôt à Conakry.
Pour quelle raison devrions nous tolérer chez Alpha CONDE ce que nous n’avons pas pardonné à Lansana CONTE ?
Que sont nos intérêts mesquins et immédiats face aux légitimes aspirations des populations malmenées ?
Alpha CONDE, dans sa douteuse doctrine de la totale absolution des potentats et autres dictateurs africains confond-il amnistie et amnésie ?
A force de tolérer le crime, on fini par ne plus le discerner, et pire, on en devient le complice de fait.
Cet Alpha CONDE homme-lige de tous ces fossoyeurs de nos espérances n’est certainement plus de notre bord.
Et c’est là que naît notre combat d’aujourd’hui, contre l’ethno-fascisme paré des couleurs de la République, sous le fronton des idéologues de circonstance, en mal d’étiquette, étant au socialisme ce que le fascisme est au nationalisme.
Les récentes évolutions de la doctrine d’Alpha CONDE, trahissent ce combat et le démarquent de la dynamique du changement, le cantonnant dans une stratégie de conquête du pouvoir pour le pouvoir, sans aucune perspective crédible pour les populations qui ont cru en lui.
Qu’est donc le pouvoir sans la dimension de l’esprit de devoir qui lui donne un sens ?
Car si le peuple légitime le pouvoir, le devoir en justifie l’exercice et la responsabilité en donne la mesure.
Aujourd’hui, nos doutes à l’égard d’Alpha CONDE nous interpellent et nous assignent à le dénoncer, et à alerter tous les guinéens de bonne volonté, afin que nous commencions, avant d’engager une alternance au profit de l’aventurisme et de l’opportunisme, à faire le point, et de nous mettre en ordre de bataille, non pas après l’avoir perdue, mais avant de l’engager.
Car, la pire des défaites serait d’avoir un jour à regretter Lansana CONTE, comme il arrive à bien d’entre nous aujourd’hui de regretter Sékou TOURE, au grand dam de la Guinée seule perdante au fil des 40 dernières années de notre Histoire.

De Notre Correspondant
Sidiki Keita
Paris


conakryonline/guineenews

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