ONAKRY/BAMAKO, 14.04.2003
Pneumopathie: 27 Chinois "suspects" refoulés vers Conakry
Vingt-sept ressortissants chinois "suspectés" de pneumopathie atypique ou Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), ont été refoulés mercredi soir de l'aéroport international de Bamako vers la Guinée d'où ils provenaient, selon des sources concordantes.
Ces passagers avaient été dirigés par la Guinée vers Bamako, "et nous avons immédiatement fait un +retour à l'envoyeur+", a expliqué à l'AFP un responsable de l'aéroport de Bamako-Sénou.
"Nous avons été fermes. Nous avons fait réembarquer sur le même vol (...)
ces passagers suspects, qui n'avaient pas de visa d'entrée au Mali mais plutôt des visas réguliers pour la Guinée", a affirmé de son côté un responsable du ministère malien des Affaires étrangères.
Selon les mêmes sources, des diplomates guinéens accrédités dans la capitale malienne ont tenté de "négocier" le séjour temporaire des 27 Chinois au Mali avant leur renvoi dans leur pays d'origine, mais en vain.
L'avion de la compagnie guinéenne, qui devait en principe retourner mercredi soir à Conakry, a été "détourné" sur Banjul (Gambie) via Freetown (Sierra Leone), a-t-on indiqué de sources aéroportuaires, précisant que l'appareil devait passer la nuit de mercredi à jeudi dans la capitale gambienne, où les passagers devaient être "isolés" dans un hôtel.
Mardi dernier, le Service de la surveillance des épidémies du Mali (SSEM) avait annoncé à Bamako que le système de surveillance avait été renforcé dans les aéroports du pays "afin de détecter" d'éventuels cas suspects du SRAS.
"Tous les passagers en provenance des continents américain, européen et asiatique sont identifiés et interrogés au niveau de l'aéroport de Bamako afin de détecter des cas suspects du SRAS", avait déclaré un responsable de la direction du SSEM.
Au cas où des "personnes en provenance des pays déjà atteints par l'épidémie" échapperaient aux contrôles à l'aéroport, elles seront identifiées au niveau des hôtels grâce au contrôle des carnets de vaccination par les commissariats", avait-on précisé de même source.
© AFP.
|