OLOMBIE, 07.05.2003
L'armée colombienne avait tenté une incursion dans la jungle, pour libérer ces otages. Les FARC ont répliqué en abattant 10 personnes d'une balle dans la tête.
Ce mardi matin, le président colombien, Alvaro Uribe, demande à la France d'accueillir des rebelles detenus dans les prisons colombiennes, en échange de la libération des otages détenus par les FARC, parmi lesquelles Ingrid Betancourt.
Ingrid Betancourt a été enlevée il y a 14 mois, et la France se préoccupe de son sort puisque la sénatrice écologiste a la double nationalité colombienne et française. Elle est détenue quelque part dans la jungle, dans la region de Medellin.
Au total, les FARC séquestrent 21 otages politiques, 47 militaires, et 800 civils, de simples paysans, enlevés juste pour obtenir des rançons.
Parmi les otages abattus lundi, Guillermo Gaviria, 40 ans, gouverneur de Medellin et militant pour la non violence, un ancien ministre de la santé, et huit militaires.
Le président Uribe a été élu l'année dernière, sur un programme qui prévoit la lutte à mort contre la guerrilla.
Il connait personellement le problème: son père a été enlevé et tué par les FARC il y a 20 ans.
Il propose donc de libérer, et d'envoyer en France les 600 à 1000 rebelles emprisonnés, en échange de la libération de tous les otages détenus par les Farc, y compris les civils.
Alvaro Uribe ne précise pas ce que la France doit faire avec cet encombrant cadeau, mais de toute façon, les Farc ont toujours exigé que leurs militants soient libérés sur le territoire colombien. Ils exigent également une zone demilitarisée, grande comme le territoire de l'Angleterre. Le président refuse de leur concéder le moindre millimètre du pays.
Bref , le bras de fer prend un tour dramatique, si ce mot signifie encore quelques chose dans ce pays confronté à 30 ans de guerre civile, 200.000 morts depuis 1964, et une moyenne de 3.000 enlèvements par an.
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