OLITIQUE, 28.07.2003
Présidentielle: un "comité interministériel" chargé du dialogue avec les partis
La radio officielle guinéenne a annoncé mercredi la création d'un "comité interministériel" chargé du dialogue avec les partis politiques en vue de la prochaine élection présidentielle, qualifié jeudi par certains opposants de "poudre aux yeux".
La présidentielle sera vraisemblablement organisée en décembre, mais sa date n'a pas encore été officiellement annoncée.
Selon un décret présidentiel rendu public par la radio, ce comité a pour mission de "relancer la concertation avec tous les intervenants au processus électoral, notamment les partis politiques, pour aboutir à une élection transparente, crédible et paisible".
Il est composé du ministre de l'Administration du territoire et de la décentralisation, Moussa Solano, qui en assure la présidence, ainsi que des ministres de la Sécurité, de la Justice, de la Communication, de l'Economie et des finances, a précisé Radio Conakry.
Les consultations électorales en Guinée sont toujours organisées par le ministère de l'administration du territoire, ce que conteste invariablement l'opposition, qui accuse les fonctionnaires de faire le jeu du régime.
Le ministre de l'Administration du territoire a en outre demandé aux présidents et secrétaires généraux des partis politiques d'assister vendredi à une réunion de "prise de contact".
Les leaders de plusieurs partis d'opposition, dont ceux Front républicain pour l'alternance démocratique (FRAD), prévoyaient de se réunir jeudi après-midi pour décider de l'attitude à adopter vis-à-vis de cette invitation.
Un autre chef de parti, Siradiou Diallo, de l'Union pour le progrès et le renouveau (UPR), a affirmé à l'AFP qu'il n'assisterait pas à la réunion de vendredi.
Pour lui, le comité ministériel est de "la poudre aux yeux". Le régime, a-t-il dit, "ne va jamais accepter d'organiser des élections libres et transparentes". Si le pouvoir est "de bonne foi", a-t-il ajouté, "qu'il commence par libéraliser les ondes !" en Guinée, où il n'existe pas de radios privées.
AFP
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