OLITIQUE, 28.07.2003
L'opposition guinéenne pose ses conditions avant tout dialogue avec le pouvoir
-L'opposition guinéenne a posé ses conditions avant l'ouverture de négociations avec le gouvernement guinéen portant sur la présidentielle de décembre, a-t-on appris dans un communiqué transmis dimanche à l'AFP.
Le texte est conjointement signé par l'Union pour le progrès de la Guinée (UPG) de Jean-Marie Doré et le Front républicain pour l'alternance démocratique (FRAD, groupement des principaux partis de l'opposition, dont le RPG d'Alpha Condé, l'UFR de l'ancien Premier ministre Sidya Touré et l'UFDG de Mamadou Bâ). Ces partis réclament, entre autres, la libéralisation des ondes sur toutes l'étendue du territoire, l'accès libre et équitable des partis politiques aux médias d'Etat, le libre exercice des activités politiques, la liberté de manifestation pour les partis politiques, une amnistie générale pour tous les acteurs politiques condamnés.
Réitérant sa "disponibilité à participer à la concertation initiée par le gouvernement", l'opposition exige toutefois que le comité interministériel mis en place mercredi pour favoriser le dialogue avec le pouvoir, s'attèle à la constitution d'une Commission électorale nationale indépendante (CENI) en vue de la présidentielle. Elle exige également la création d'un statut de l'opposition, l'indépendance de la justice et la bonne gouvernance.
Pour sa part, l'Union pour le progrès et le renouveau (UPR, principal parti d'opposition parlementaire) de Siradiou Diallo, avait déjà indiqué que le contentieux entre l'opposition et le pouvoir portait essentiellement sur la légalité du référendum du 11 novembre 2001, qui avait modifié la Constitution pour permettre au président Lansana Conté de briguer un 3ème mandat à la tête du pays.
La première réunion entre le comité interministériel -mis en place le 23 juillet pour favoriser la concertation entre l'opposition et le pouvoir guinéen en vue de la présidentielle de décembre- et les partis politiques avait débuté vendredi sur fond de crise de confiance et de suspicion.
Des leaders de l'opposition avaient boycotté cette rencontre et s'y étaient fait représenter par des personnalités de second plan.
AFP
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