OLITIQUE, 05.08.2003
Explosion à Jakarta
Une voiture piégée est à l'origine de l'explosion qui a endommagé l'hôtel, un établissement américain et des bâtiments voisins, a annoncé la police.
Les immeubles situés de l'autre côté de la rue située dans le district Auningang au sud du centre de la capitale indonésienne ont été endommagés. L'attentat de Bali qui visait un haut lieu du tourisme avait fait plus de 200 morts, en majorité des étrangers parmi la foule rassemblée dans le périmètres de night-clubs.
Il a été imputé à la Jemaah Islamiyah (JI), organisation terroriste régionale soupçonnée d'être liée au réseau terroriste Al-Qaïda, bien implantée en Indonésie, premier pays musulman dans le monde. Mardi peu après l'explosion, la bourse indonésienne a enregistré une forte chute du fait de nombreux ordres de vente. L'indice composite était en recul de 3,38% à 486,953 points.
Un journaliste de l'AFP a vu deux cadavres calcinés, apparemment des hommes, sur la rampe d'accès des voitures située devant l'immeuble de bureau voisin de l'hôtel. La chaussée était jonchée d'éclats de verre tandis qu'au moins huit véhicules brûlaient devant le Marriott.
"J'ai vu plusieurs taxis en feu devant moi", a déclaré Hartono, journaliste au quotidien 'Kompas' au micro de la radio Elshinta. Il a indiqué que des étrangers se trouvaient parmi les huit personnes qu'il a vu gravement blessées et dans l'attente d'être évacuées par des ambulances.
Le quartier a été bouclé par la police tandis que la foule se rassemblait alentour. Des témoins ont affirmé avoir vu plusieurs cadavres et le téléphone de l'hôtel restait sans réponse. Selon la radio d'un officier de police sur place dont les messages pouvaient entre entendus à distance, il y aurait eu trois explosions. La première se serait produit au Mutiara Plaza, un complexe commercial proche du Marriott.
L'attentat de mardi intervient alors que le procès du chef présumé de JI, le chef religieux Abu Bakar Bashir, doit reprendre à Jakarta. Il est accusé notamment d'avoir participé à un complot visant à assassiner la présidente indonésienne Megawati Sukarnoputri.
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