La cour suprême a rendu publique hier la liste des candidats retenus pour ces présidentielles
En Guinée, l'actualité nationale est dominée par la présidentielle du 21 décembre prochain. A quelques semaines de cette date fatidique, les guinéens se posent encore bien de questions quant à la tenue ou non de ces échéances électorales. La cour suprême a rendu publique hier la liste des candidats retenus pour ces présidentielles. Deux candidats sont en lice: le Président Lansana Conté candidat à sa propre succession présenté par le PUP, le parti au pouvoir. Face à lui Mamadou Boye Barry de l'union pour le progrès national ''parti fantôme crée par le pouvoir afin d'éviter à Lansana Conté de se retrouver seul candidat '' déclare l'opposition .
En effet, huit partis de l'opposition et non les moindres (l'UFR, l'UPG, le RPG, l'UFDG, le PDA, le Parti Djama, l'UFD, le PPG et récemment l'UPR) ont adressé une déclaration au ministre guinéen de l'administration du Territoire Elhadj Moussa Solano. Les signataires de cette déclaration ont fait savoir qu'ils ne participeront pas aux élections présidentielles et pour cause, l'opposition est persuadée que le gouvernement prépare une mascarade électorale pour reconduire le Général Lansana conté au pouvoir depuis 19 ans. Elle l'accuse également d'avoir fixé la date du scrutin sans la consulter alors que ''le Dialogue national en cours qui piétine du fait de l'obstruction dangereuse de la mouvance présidentielle a précisément pour objet, de créer les meilleurs conditions préalables pour l'organisation et le déroulement honnête du processus électoral''.
L'autre sujet qui fâche et qui figure dans la déclaration de l'opposition est la maladie du président de la République ''l'état de santé du chef de l'état devenu préoccupant pour le Pays qui s'agrège à ce qui précède le désir de briguer un troisième mandat totalement illégal au regard du code électoral qui exige des candidats d'être en parfaite Santé physique et mentale''.
L'opposition guinéenne qui a toujours été divisée parle cette fois le même langage ''empêcher Conté par tous les moyens de briguer un troisième mandat''. Autant l'opposition est unanime pour le boycott de cet scrutin, autant le pouvoir est engagé à aller à ces consultations qui s'annoncent tout de même sur fond de crise politique.