NCIDENTS, 28.06.2004
Incidents entre factions armées: Conakry nie toute implication
Le ministre guinéen de la Sécurité Moussa Sampil a démenti lundi à Conakry les accusations formulés par des ex-rebelles ivoiriens sur l'implication de la Guinée dans des affrontements entre factions armées dans le nord et le centre de la Côte d'Ivoire.
"Nous n'avons rien à faire chez les autres", a déclaré M. Sampil, interrogé par l'AFP.
"C'est vrai que des éléments de notre armée sont déployés le long de nos frontières, surtout celle qui nous sépare de la Côte d'Ivoire . Mais bien à l'intérieur de notre territoire", a-t-il précisé.
Le ministre guinéen a souligné qu'il "était aussi vrai que nous ne pouvons pas empêcher les populations riveraines, installées le long des frontières et qui partagent tout, de faire du commerce. Je dis et redis que nous n'avons rien à voir avec ce qui se passe dans le nord ou le centre, ou je ne sais où, à l'intérieur de la Côte d'Ivoire", a-t-il poursuivi.
"Si nous ne pouvons pas éteindre le feu chez le voisin, nous n'allons pas en rajouter", a conclu M. Sampil.
Des affrontements armés ont éclaté dimanche soir entre factions rivales de l'ex-rébellion ivoirienne à Bouaké (centre), faisant au moins onze morts, dont le chef rebelle "Kass" et une vingtaine de blessés, a appris lundi l'AFP de sources concordantes.
Un témoin à Bouaké, quartier général des Forces nouvellesex-rébellion), a dénombré onze corps à la sortie nord de la ville.
Selon des sources médicales à Bouaké, les tirs ont également fait "une vingtaine de blessés, dont beaucoup de civils".
Le calme était revenu dans la ville lundi à la mi-journée après ces affrontements meurtriers, ont indiqué ces sources.
Des heurts avaient déjà éclaté dimanche soir entre des groupes de combattants de l'ex-rébellion ivoirienne dans leurs fiefs de Korhogo (nord), puis quelques heures plus tard à Bouaké (centre).
AFP
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