UINEE, 30.06.2004
La Guinée ne servira pas de base pour déstabiliser la Côte d'Ivoire (ministre)
La Guinée ne servira pas de base arrière pour déstabiliser la Côte d'Ivoire, "un pays frère", a assuré mardi le ministre guinéen des Affaires étrangères, Mamadi Condé, dans une déclaration à la presse à Conakry.
Le ministre réagissait aux accusations des anciens rebelles ivoiriens (Forces nouvelles, FN), selon lesquelles les présidents ivoirien et guinéen sont impliqués dans l'attaque d'un convoi de Guillaume Soro, secrétaire général des Forces nouvelles, le 20 juin dernier dans lenord de la Côte d'Ivoire.
Dans un communiqué publié le 21 juin, l'état-major des FN avait affirmé que les interrogatoires des prisonniers faits après cette attaque indiquaient "clairement la responsabilité" du président ivoirien, Laurent Gbagbo, et de son homologue guinéen, Lansana Conté.
"Le président Conté a autre chose à faire que fomenter un assassinat contre M. Soro", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, qualifiant ces accusations de "mensongères" et "fallacieuses".
"Le président Conté et son gouvernement ont toujours recherché la paix dans la région et les multiples sacrifices de notre pays en font foi (...). La Guinée ne servira pas de sanctuaire à des rebelles pour déstabiliser un pays frère comme la Côte d'Ivoire", a-t-il dit.
"Que M. Soro cherche ailleurs les causes de ses malheurs, mais pas du côté de la Guinée", a-t-il ajouté.
Les accusations des Forces nouvelles avaient déjà été démenties par le ministre guinéen de la Sécurité, Moussa Sampil, après la publication du communiqué de l'état-major des FN.
"Nous n'avons rien à faire chez les autres. Si nous ne pouvons pas éteindre le feu chez le voisin, nous n'allons pas en rajouter", avait déclaré M. Sampil dans un entretien avec l'AFP.
L'Est de la Guinée est frontalier du nord-ouest de la Côte d'Ivoire, zone aux mains des ex-rebelles depuis le déclenchement d'une crise politico-militaire en septembre 2002.
AFP
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