ONAKRY, 16.03.--
Réponse du ministre de la Jeunesse(Fodé Soumah) à la lettre du gouverneur de la B.C.R.G (Alkaly Daffé)
Travail – Justice – Solidarité
N° 201…../MJSC/CAB Conakry, le 08 mars 2005
A MONSIEUR LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE CENTRALE
DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE (B.C.R.G)
Objet : votre courrier
N°10 du 08 mars 2005.
Monsieur le Gouverneur,
Suite à votre lettre n°10 du 08 mars 2005, je vous exprime toute ma surprise face à votre réaction troublante qui va jusqu’à nier l’évidence.
Je rappellerai simplement que les relations bancaires reposent sur des principes universels et que les instruments qui en découlent dont la lettre de garantie obéissent à des règles claires et précises.
Vouloir donc nier cette évidence comme on tente de le faire, affecte négativement la crédibilité.
Comment peut-on, honnêtement, nier le caractère d’ordre de paiement à une lettre de l’Etat qui ordonne à la BCRG de payer FUTURELEC _par lettre de garantie en règlement de la dette vis-à-vis de celle-ci, et qui de surcroît indique le compte de domiciliation de l’opération à la BCRG en attendant le moment propice pour l’imputation au Trésor ?
Monsieur le Gouverneur,
La BCRG dont nous devons préserver l’image a bel et bien reçu l’ordre de l’Etat de payer FUTURELEC par lettre de garantie. Suivant lettre n°925/MEF/CAB du 22 novembre 2002.
Et en matière commerciale les délais de règlement d’une lettre de garantie sont universellement connus ( 3à 4 mois). Même si on avait réglé par lettre de garantie, le 1er trimestre 2003 aurait vu l’opération bouclée et le compte du Trésor débité conséquemment. Inutile donc à ce jour de 2005 de tergiverser sur le mode de règlement. Ce qui est important à retenir c’est que la BCRG a reçu l’ordre de l’Etat de payer FUTURELEC qui, à son tour, é reconnu avoir perçu son dû.
Monsieur le Gouverneur,
De ce qui précède, je déclare solennellement que je ne suis pas concerné par vos deux lettres de réclamation et les agissements qui en découlent. Et nul ne peut, honnêtement et de bonne foi engager ma responsabilité. Je réfute donc toutes les accusations contre ma personne. Je ne suis qu’un simple exécutant. Je suis prêt à défiler quiconque, à affronter quiconque pour le triomphe de toutes les vérités y compris celles liées à ceux qui se font aujourd’hui « Procureurs ».
Veuillez agréer, Monsieur le Gouverneur, l’expression de ma considération distinguée.
Elhadj Fodé SOUMAH
(Ministre de la Jeunesse)
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